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ananta yoga - posture virasana

Le merveilleux pouvoir de la Respiration

Notre bonne santé, d’un point de vue physique, dépend de plusieurs éléments. Notre vie est ce qui se passe entre la première inspiration et la dernière expiration. La respiration joue un rôle essentiel dans la façon dont nous pouvons vivre cet intervalle. Elle a une incidence sur l’énergie qui fait travailler chacune de nos cellules, sur le système circulatoire, le système digestif, nerveux ainsi que sur notre sommeil. Par conséquence, notre bien-être est également directement lié à la façon dont nous respirons.

Les yogis assurent depuis des millénaires que la respiration est le lien entre l’esprit et le corps, et que si nous contrôlons notre souffle, nous pouvons contrôler tous les aspects de notre Être.

Bien entendu, la plupart du temps notre respiration se fait de façon automatique (heureusement), cependant lorsque nous choisissons d’être conscients de notre respiration, nous pouvons la réguler et ainsi l’adapter pour notre équilibre.

En Hatha Yoga il existe ce qu’on appelle les pranayamas, ou des exercices de contrôle du souffle. Lorsqu’on travaille en profondeur le pranayama, on travaille sur un plan énergétique. Il faut donc prendre ces exercices avec beaucoup de précautions et de respect, notamment dès qu’on travaille les rétentions de souffle. Je vous en dis plus ci-dessous.

Dans cet article, nous allons voir comment fonctionne l’appareil respiratoire, comment la respiration c’est l’énergie, et ses implications dans tous les aspects de notre santé globale. A la fin de l’article, vous trouverez également les principales techniques de pranayama.

Ce qu’il faut retenir surtout :

  • favoriser la respiration nasale
  • favoriser une respiration ample et lente
  • éviter de respirer de gros volumes d’air (au quotidien)
  • on peut explorer des techniques d’hyperventilation, avec beaucoup de précautions et sous surveillance

Les bienfaits d’une respiration consciente

  • régule la pression sanguine et le rythme respiratoire
  • améliore les fonctions cardiaques
  • stimule le foie, l’estomac et les intestins améliorant la digestion
  • effet sur la circulation sanguine et l’oxygénation du sang
  • stimule le système nerveux parasympathique (anti-stress).
  • régule le sommeil

Les merveilles de notre système respiratoire

Alors que, de nos jours, environ 40% de la population actuelle souffre d’obstruction nasale chronique, et que 50% respire régulièrement par la bouche, nous pouvons d’abord nous arrêter pour un petit retour sur notre capacité à respirer.*

Il y a 4 milliard d’années, il y avait surtout du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Les cellules qui y existaient consommaient du CO2 et rejetaient du O2. C’est il y a 2,5 milliard d’années qu’il y a eu le premier cycle d’aérobie, c’est à dire une consommation d’oxygène et un rejet de dioxyde de carbone. L’O2 produit 16 fois plus d’énergie que le CO2. Les êtres vivants évoluent donc pour gagner en taille et complexité (on devient rampants, marins, volants, oiseaux, mammifères).

Il y a 800.000 ans on cuit les aliments. Il y a donc plus d’énergie disponible et le cerveau de nos ancêtres grandit de 50%, faisant évoluer la boîte crânienne.

Il y a 300.000 ans, le larynx descend pour permettre la communication vocale (mais ça favorise aussi les risques de « fausse route »). Les lèvres s’amincissent, la langue devient plus longue et flexible, et elle descend plus profond, et repousse la mâchoire.

Ces évolutions qui ont favorisé notre espèce – intellect, maîtrise du feu, du langage – sont aussi celles qui favorisent l’obstruction de nos voies respiratoires.

La respiration, c’est la vie :

En effet, pour produire de l’énergie, nous avons besoin à la fois de glucides et lipides (le carburant que nous prenons dans notre alimentation), et d’oxygène (que nous prenons via la respiration donc). Cette réaction produit l’énergie dont nous avons besoin, et aussi le dioxyde de carbone, que nous rejetons à l’expiration.

Le conduit de l’air est composé du : nez (avec ses poils filtrants), pharynx, (épiglotte) larynx, trachée (le tout protégé par le mucus et les mini-poils évacuant toute intrusion), bronches, bronchioles, alvéoles – capillaires – hémoglobine

Avant d’être rejeté, le dioxyde de carbone est essentiel pour libérer l’oxygène depuis le sang, vers les cellules. Lorsque nous ralentissons la respiration, le dioxyde de carbone travaille plus efficacement et nous sommes mieux oxygénés. Plus nous nous exerçons à respirer lentement, plus nous travaillons sur notre tolérance au CO2, et pouvons améliorer notre oxygénation.

voir une animation 3D

En effet, une fois l’air dans les alvéoles, les molécules d’oxygène glissent à travers la membrane des alvéoles, à bord de la protéine hémoglobine, présente dans nos globules rouges. Quand le sang traverse les muscles et autres tissus, l’oxygène débarque et le CO2 embarque sa place, pour retourner aux alvéoles et être évacué.

Les poumons sont constitués à 50% d’air après une expiration complète, et 80% après une inspiration complète. Leur volume dépend de la cage thoracique, ou plus exactement à la cavité pleurale. Cette cavité est un « vide » autour des poumons qui les maintient étroitement liés à la cage thoracique. 

Cohérence cardiaque

C’est la quantité de CO2 dans le sang qu’accélère ou ralentit la fréquence cardiaque. Puisqu’on a besoin de CO2 pour faire débarquer l’oxygène dans les cellules, lorsqu’on manque de CO2, le coeur s’accélère. Plus on a du CO2, plus la fréquence cardiaque baisse.

La fréquence idéale se situe entre 5 et 6 secondes par respiration. Ce qui fait entre 5 et 6 respirations par minute.

En plus, on régule notre poids :

L’air qu’on expire est plus lourd que celui qu’on inspire. C’est par là que s’évacuent des atomes de carbone (dont tout notre corps est composé) mélangés à de la vapeur d’eau. En plus de l’urine et la sudation, c’est le système de destockage le plus efficace. Les poumons sont le système régulateur de notre poids.

Le corps a deux façons de produire de l’énergie :

Respiration Aérobie (avec de l’Oxygène) telle que décrite ci-dessus. Et Anaérobie (sans Oxygène) à base de glucose. Cette dernière est une sorte de système de secours qui est peu efficace et surtout toxique dans la durée. En effet, on a alors une augmentation de l’acide lactique et on peut avoir des nausées, faiblesse, de la sudation. Il y a alors plus de risques de contractures et de blessures.

La respiration Aérobie utilise un réseau de 37 billions de cellules qui captent l’oxygène et qui est 16 fois plus efficace que la respiration anaérobie.

Les muscles dans le système respiratoire

Les intercostaux: comme leur nom l’indique, ce sont des muscles entre les côtes qui leur permettent de se rapprocher ou de s’éloigner.

Les abdominaux: nous les utilisons lors des expirations conscientes et profondes, auquel cas les abdominaux se contractent. Un bon exemple c’est lorsque vous essayez de remplir un ballon avec une seule expire. En yoga nous les utilisons consciemment et ils sont essentiels pour certains exercices de respiration.

Le diaphragme: il a la forme d’un parachute. Il couvre toute a base de la cage thoracique. Le haut du « dôme » descend lors de l’inspiration, créant un effet d’absorption qui fait entrer l’air dans les poumons. Et il remonte à l’expire accompagnant la sortie de l’air des poumons. De par ses points d’attache, il a une incidence sur la région lombaire de la colonne vertébrale.

voir aussi: vidéo 3D du mouvement du diaphragme (en anglais).

C’est un muscle sur lequel nous pouvons travailler pour qu’il soit en accord avec le système circulatoire, travaillant comme une vraie pompe de concert avec le coeur. Il fait ce travail environ 50 000 fois par jour.

La façon dont nous respirons a, par conséquent, une incidence certaine sur notre posture.

La respiration nasale

La respiration nasale permet une absorption d’oxygène 18% supérieure à une respiration par la bouche.

Dans le livre « Respirer » de James Nestor, que je conseille vivement et qui a largement servi à la préparation de cet article, il raconte notamment une expérience où il a volontairement bloqué les voies nasales pendant 10 jours. Son taux de ronflement était supérieur de 4820%, il faisait jusqu’à 25 apnées par nuit et son taux d’oxygénation était de moins de 85%. Lorsqu’on passe sous la barre de moins 90%, le sang ne peut plus fournir suffisamment d’oxygène aux différents tissus du corps, ce qui entraîne évidemment des dysfonctionnements à tous les niveaux, en commençant par des dysfonctionnements cardiaques, musculaires, des migraines, des problèmes cognitifs, etc.
La respiration bouche ouverte accentue en plus les problèmes dentaires, affaissant des muscles du visage et tirant les tissus mous de la gorge en arrière.

Toujours dans le livre de Nestor, il explique comment Mark Burhenne et Ann Kearney ont adopté l’expérience d’utiliser un sparadrap sur la bouche pour dormir la nuit et forcer la respiration nasale. Et les résultats sont incroyables, car en quelques semaines, le corps s’habitue à respirer par le nez, et des effets de la respiration buccale peuvent être réversibles, en commençant par les apnées, les ronflements, et le taux d’oxygénation.

Comme nous l’avons vu plus haut, entre le nez et le larynx, il y a tout un système qui permet à l’air qu’on respire d’être filtré, réchauffe, ralenti et pressurisé pour faciliter l’absorption d’oxygène.

Par ailleurs, pour prévenir les occlusions respiratoires liées à la taille de la cavité buccale, la meilleure technique préventive est la mastication. A tout âge, elle permet de stimuler la croissance et le bon placement de celle-ci. En plus d’une éventuelle intervention par un ORL ou dentiste le cas échéant.

Un nez propre

Évidemment pour bien respirer, d’abord il faut s’assurer d’avoir le nez dégagé. Pour cela, je ne peux que vous conseiller de faire le kriya (technique de purification) appelé jala neti, que je vous explique en détail dans cet article.

Jala Neti, le nettoyage du nez

Cycle Nasal

Dans certains textes tantriques, le cycle nasal est décrit comme une pulsation qui se déroulerait à un certain rythme, qui serait le même chaque mois et pour l’humanité entière. Une façon de rester équilibré, ancré et calé sur le rythme du cosmos.
Cette alternance a été vérifiée par Richard Kayser, un médecin allemand, à la fin du XIXe siècle. Il a constaté également que le tissu interne des cornets est un tissu érectile, semblable à celui des parties génitales.

  • Dans tous les cas, suite à cette découverte il a été émis plusieurs hypothèques des raisons de ce cycle :
  • ça aiderait à changer de côté pendant le sommeil et éviter de rester trop longtemps dans une même position
  • ça aiderait à protéger le corps des infections et des allergies
  • ce serait pour améliorer l’odorat

Selon les textes anciens de yoga et de tantra, les deux narines sont reliées aux deux canaux d’énergie principaux : Ida et Pingala.

Narine Droite (Pingala) : canal « solaire » le « Ha » de hatha
On sait qu’elle agit comme une pédale d’accélération :

  • augmente la température
  • augmente la circulation sanguine
  • augmente le taux de cortisol, de tension et de fréquence cardiaque
  • favorise le système nerveux sympathique (combat / fuite)
  • est en lien avec l’hémisphère gauche / cortex préfrontal (décision logique, langage, traitement de l’information)

Naringe Gauche (Ida) : canal « lunaire » le « Tha » de hatha
Elle serait comme un système de freinage :

  • baisse la température
  • baisse la circulation sanguine
  • baisse l’anxiété
  • favorise le système nerveux parasympathique (relax / digestion)
  • en lien avec l’hémisphère droit (pensée créative, abstraction, émotions)

Less is More

L’hyperventilation (involontaire) est néfaste pour la santé. Elle arrive quand nous respirons trop vite, augmentant le taux d’oxygène par rapport à nos besoins.

« La relation entre le CO2 et le pH sanguin est cruciale pour l’homéostasie acido-basique. Lorsque les niveaux de CO2 augmentent, cela entraîne une acidose, tandis qu’une diminution des niveaux de CO2 provoque une alcalose. Le corps répond à ces changements par une réponse respiratoire compensatoire pour ajuster les niveaux de CO2 et restaurer le pH sanguin vers la normalité. »**

Sauf que lorsque nous respirons « trop » de façon chronique, ce sont d’autres systèmes tampons qui se mettent en place pour rétablir l’équilibre acido-basique. Au niveau cellulaire, et au niveau des reins. A long terme, les reins épuisent tout notre système, car en éliminant le bicarbonate qui permet de rétablir l’équilibre acido-basique, on élimine aussi des minéraux essentiels pour le système nerveux, les muscles involontaires (myocarde, tubes digestifs, etc) les os…

Il est donc toujours intéressant de ralentir et diminuer l’apport d’air. La fréquence de 5,5 secondes d’inspire et d’expire est l’idéale pour une cohérence du système respiratoire, cardiaque et nerveux.

Systèmes nerveux somatique et autonome

Le système nerveux somatique gère tout: du contrôle de l’activité des muscles squelettiques jusqu’aux sensations conscientes comme le toucher, la pression, la douleur, la vision et l’audition.

Pour le système nerveux autonome on peut penser à la régulation de la pression sanguine, la transpiration, la digestion et l’élimination… toutes les fonctions internes qui se passent en dehors de notre conscience. Il se divise en deux systèmes: sympathique et parasympathique. D’un point de vue du stress, le système sympathique s’occupe de la réponse physique au stress. Le système parasympathique est favorisé par la relaxation et ralentit les fonctions de l’organisme.

Les deux systèmes: somatique et autonome doivent avoir des bons rapports pour notre équilibre. On peut envisager la respiration comme un interrupteur du système nerveux autonome.

Le nerf vague
Le nerf vague est un réseau sinueux qui relie entre eux nos organes internes les plus importants : cerveau, poumons, coeur, foie, estomac et intestins.

En cas de fort stress, il agit comme un levier de vitesse, ralentissant les fonctions organiques (en allant, chez certains animaux, ou dans des situations extrêmes, jusqu’à « faire le mort »).

La plupart du temps, dans notre monde moderne, nous ne sommes pas sous stress maximal, mais tout de même dans une zone grise. Nous ne sommes jamais vraiment détendu·es. Et cette situation, quand elle est chronique, entraîne des dysfonctionnements à tous les niveaux.
La respiration peut rétablir la communication sur le réseau vagal et nous replonger dans l’état parasympathique.

Certaines techniques, pour la plupart très anciennes, mais remises à jour au XXème siècle, induisent un état de stress intentionnel et volontaire, pour habituer le corps à s’adapter et améliorer notre résilience. Ces techniques d’hyperventilation ne font pas l’unanimité des spécialistes, et il faut les prendre avec précaution, car elles peuvent avoir des effets négatifs.

La plus connue c’est le Toumo, technique qu’Alexandra David-Néel a apprise lors de son voyage au Tibet, et dont elle parle en 1927 dans son livre « Voyage d’une parisienne à Lhassa ». En 1981, la technique a été étudiée à Harvard par Herber Benson, qui a démontré la capacité des moines tibétains à contrôler leur température et leur réponse au stress. C’est dans les années 2000 que cette technique se popularise avec Wim Hof, the Iceman, qui battant record après record et se soumettant à des expériences scientifiques démontre les bienfaits de cette pratique.

L’alternance : respirer à fond, puis pas du tout et s’exposer au froid puis se réchauffer, habitue le corps à ces réponses physiologiques, mais sous notre contrôle volontaire.

Les Techniques

Respiration abdominale :

  • Allongé sur le dos, une main sur le ventre et une sur le coeur, sentir le ventre qui monte à l’inspire et descend à l’expire, sans bouger le thorax.
  • Allongé sur le dos, respirer de façon abdominale en ayant un ratio 1:1 pour l’inspire/expire et en essayant de pas faire de pause entre les deux cycles. Pour cela il faut être attentif et consciemment démarrer l’inspiration à la fin de chaque expiration.
  • Vous pouvez essayer le même exercice en mettant un poids (un sac à sable par exemple) sur le ventre (d’environ 4 ou 5 Kg) ceci pendant 20 respirations. Vous remarquerez le travail musculaire du diaphragme.
  • Essayez la même chose mais uniquement avec un livre ou un poids de 500 grammes à 1 Kg.

Ne faites pas de pause à la fin de l’expiration.

En posture assise, c’est plus compliqué à cause de la gravité. Essayez donc plutôt sur une chaise, les deux pieds bien à plat, le dos droit sans tension, sans accentuer la cambrure lombaire, sans vous adosser. Remarquez si vous avez des difficultés pour avoir une respiration continue sans pause. Est-ce qu’il est plus difficile d’avoir une jonction fluide entre l’inspire et l’expire ou entre l’expire et l’inspire?

Pour un effet sur le système nerveux autonome: ratio 1:2 (on expire le double du temps de l’inspire) Par exemple 3 secondes d’inspire et 6 secondes d’expire à condition que cela se fasse sans tension. Cela réduit la fréquence cardiaque et procure une relaxation immédiate.

Respiration diaphragmatique (thoracico-diaphragmatique) :

A ne pas confondre avec une respiration thoracique où le diaphragme est inactif et qui est en générale liée à un état d’anxiété, donnant une respiration superficielle, irrégulière et rapide. Cette dernière étant étroitement liée au stress, l’intérêt de la reconnaître est de pouvoir l’éviter. En effet une respiration thoracique superficielle stimule le système nerveux sympathique, créant de l’hypertension et un rythme cardiaque élevé, mais aussi des troubles digestifs.

  • Allongé sur le dos, commencer par quelques cycles de respiration abdominale. Puis, à l’inspire, avec vos abdominaux, empêchez le bas ventre de monter vers le plafond. Automatiquement le diaphragme va agir sur les côtes en élargissant la cage thoracique.
    Vous pouvez mettre vos mains autour des côtes flottantes pour sentir le mouvement latéral (et vers le dos).
  • Vous pouvez essayer avec un poids, mais plus lourd que pour la respiration abdominale, soit un poids qui est difficile à repousser avec le ventre.
  • Allongé sur le ventre en makarāsana (crocodile), avec le front sur les deux mains et les jambes détendues, ressentez comment vous respirez.

Dans la posture assise, essayez sur une chaise comme pour la respiration abdominale, mais ressentez votre verticalité, comme si vous repoussiez le plafond avec le sommet de votre tête. Ceci met les abdominaux en légère tension, créant automatiquement une respiration diaphragmatique. Recherchez une respiration équilibrée, sans pause et sans tension. Vous pouvez utiliser vos mains pour encercler vos côtes flottantes et avoir un retour tactile sur le mouvement.

Respiration « yogique » complète :

Il s’agit d’utiliser toute notre capacité pulmonaire. Donc après quelques cycles de respiration abdominale, expirez complètement. Puis inspirez en partant du bas ventre, puis nombril, cage thoracique, jusqu’aux clavicules, expirez en vidant du haut vers le bas. Allongé sur le dos ou en posture assise confortable.

Vous pouvez d’abord expérimenter en sectionnant cette respiration en 3: abdominale, latérale-thoracique, claviculaire. Puis l’ensemble.

Malgré des mauvaises habitudes, nous pouvons à tout moment améliorer notre respiration. Celle-ci étant gérée par le système somatique, nous pouvons la contrôler avec notre volonté. Si vous remarquez que vous respirez de façon superficielle, ou que votre respiration est hachée et irrégulière, alors concentrez vous sur la respiration abdominale et pratiquez-la autant que possible. Puis pratiquez une respiration où l’inspiration est égale à l’expiration et sans pause.

Vous pourrez rencontrer des avis divergents sur les différents types de respiration. Ce qui est sûr, c’est que la respiration abdominale est la première étape vers une amélioration de notre qualité de vie, et que nous pouvons la travailler consciemment sans problème. Mais ne le faites pas parce qu’on vous dit que c’est bien, mais parce que vous avez expérimenté et ressenti les bénéfices.

Vous transposez ensuite ces respirations dans votre pratique d’āsanas, en cherchant toujours à avoir une respiration profonde, tranquille et continue.

Pranayamas

Prana « signifie souffle, respiration, vie, vitalité, vent, énergie ou force. (…) Ayama signifie longueur, expansion, allongement ou retenue. Pranayama représente donc, à la fois, l’allongement du souffle et son contrôle. » Le prana est plus subtil que l’air que nous respirons mais nous utilisons la respiration pour mieux le canaliser. On peut comparer le prana au Ch’i de la médecine chinoise et on retrouve le même concept au japon, chez les Grecs…

Selon la vision indienne, le prana circule en tout et partout. Si ce flot d’énergie se bloque, le corps s’enraye et tombe malade. Différentes techniques permettent de « nourrir » et de faire circuler le prana : le mouvement (asana par exemple), l’alimentation (selon la qualité des aliments et aussi les différents saveurs, ont une incidence sur la qualité de notre énergie), le sommeil…. Et évidemment la respiration.

Dans les exercices de pranayama il y a 4 éléments de la respiration:

  • Pooraka – inspiration
  • Rechaka – expiration
  • Antar Kumbhaka : rétention poumons pleins
  • Bahir Kumbhaka : rétention poumons vides

Avant de tenter des exercices complets incluant les retenions d’air, il faut d’abord pratiquer et maîtriser les exercices sans rétentions et dans certaines écoles, on n’aborde pas les pranayamas avant un certain nombre d’années de pratique d’āsanas et de techniques de purification.

Dans le Hatha Yoga, ces pratiques sont réalisées dans un but spirituel pour atteindre des stades de concentration où les yogis sont libérés de toute pensée et de tout désir, pour réaliser leur Vrai nature. Ce sont des pratiques puissantes, comparées dans le Hatha Yoga Pradipika au domptage des tigres, lions et éléphants, qui peuvent tuer l’élève si elles ne sont pas réalisées avec les précautions nécessaires et respectant les limites de chacun·e.

A notre humble niveau, ce qu’il faut retenir et appliquer pour nos exercices, c’est d’être calme et de n’avoir aucune tension lors de leur pratique. Une bonne posture, un ventre vide, et pas de nuisances sonores ou de risques d’être sollicité.

Techniques pour équilibrer l’énergie
Sama vrtti pranayama
Respiration Carrée
Nadi Shodhana

Techniques apaisantes
Viloma Pranayama
Chandra Bedhana
Bhramari

Techniques énergisantes
Surya Bedhana
Ujjayi
Kapalabhati
Bhastrika

Parfois on trouve différents noms pour les mêmes techniques selon les lignées. Mais globalement, ce sont les mêmes pratiques.

Voici deux pratiques que vous pouvez faire à tout moment, et qui sont une excellente façon d’apaiser le système nerveux. Vous pouvez les faire séparément ou à la suite, dans un environnement calme.

Sama Vrtti Pranayama

Tout simplement, après quelques respirations abdominales, et en utilisant une application ad hoc si besoin, vous inspirez pour 5,5 secondes, et vous expirez sur 5,5 secondes. Ce temps correspond à ce qu’on appelle « cohérence cardiaque ». Sans pause. 3 minutes minimum.
Le souffle doit être détendu, silencieux, aucune force ne doit être exercée.

Nadi Shodhana ou Nadi Shuddhi:

En postures assise avec le dos bien droit et sans tension, la main gauche sur le genou en chin mudra, la main droite avec l’index et le majeur pliés vers la paume (nasagra mudra), vous fermez la narine droite avec le pouce et inspirez par la gauche. Puis fermez la narine gauche avec l’annulaire et expirez à droite. Inspirez à droite, fermez la narine droite avec le pouce, expirez à gauche. Voilà un cycle, et vous pouvez en faire autant que vous voulez.

Un cycle est donc égal à : Insp à gauche / Exp à droite / Insp à droite / Exp à gauche

Vous pouvez respirer de façon abdominale ou diaphragmatique, en gardant l’idée d’une verticalité de votre dos. Essayez de pas faire de bruit avec les narines, de pas faire de pause, et éventuellement d’avoir un ratio pour commencer de 1:1 (temps d’inspire = temps d’expire).

Bonne pratique !

* article largement inspiré du livre Respirer de James Nestor, Editions Solar 2021
** source : https://fr.phongnhaexplorer.com/der/science/quelle-est-la-relation-entre-le-co2-et-le-ph-dans-le-sang.html#gsc.tab=0
A voir également : vidéo c’est pas sorcier sur la respiration
Autres sources :
– Anatomy of Hatha Yoga – H. David Coulter – Motilal Banarsidass Publishers
– Bible du Yoga – B. K. S. Iyengar – Aventure Secrète
– Asana Pranayama Mudra Bandha – Swami Satyananda Saraswati – Yoga Publications Trust
– Prana Pranayama prana Vidya – Swami Niranjanananda Saraswati – Editions Satyanandashram France

Le plancher pelvien

Cet article est issu d’un atelier mené auprès d’élèves de yoga. Je ne suis pas médecin, ni sage-femme – mon but est de partager ce que je sais à ce sujet, en vous donnant des pistes que vous pourrez explorer par la suite, pour vous-mêmes.
Cet article reprend donc les aspects théoriques partagés lors de l’atelier, qui était complété avec des exercices de sensation et une pratique de yoga
adaptée.

J’espère vous rapprocher un peu plus de votre corps, vous donner des clés vers une porte d’exploration plus intime et personnelle.

Pour beaucoup, périnée ou plancher pelvien est quelque chose d’un peu mystérieux. Personnellement, j’ai commencé à le connaître avec ma première grossesse, il y a seulement 8 ans, alors que j’en ai presque 40 !
Mais il a fallu une formation en yoga pré et post-natal auprès de l’Institut De Gasquet, ainsi qu’un stage avec Sarah Parker une médecin anglaise spécialisée dans la santé féminine pour m’ouvrir vers un peu plus de connaissance directe et pour sentir que j’avais des choses à partager. J’ai aussi eu un deuxième enfant en 2022 qui m’a encore rapprochée de mon corps et de cette partie du corps souvent mystifié.

Souvent, malheureusement, on en prend connaissance à la suite d’un dysfonctionnement. Et beaucoup de femmes ont des problèmes liés au plancher pelvien. Bien sûr les hommes aussi, mais ici je vais me concentrer sur l’anatomie féminine, qui est tout de même très différenciée.
Cela dit, le corps est tout de même incroyablement sage et merveilleux, et tout comme vous n’avez pas besoin de connaître grand chose sur l’anatomie pour marcher, ou sur le système oculaire pour voir, c’est tout pareil pour le plancher pelvien. Faites confiance à votre corps !

Si vous n’avez pas beaucoup de temps et que vous voulez savoir l’essentiel :

En Bref

Rien n’est isolé dans le corps, tout travaille selon des schémas, les muscles travaillent en rapport les uns aux autres, et tout est relié. C’est important de connaître les parties, tout en gardant à l’esprit qu’on fonctionne comme un tout.

La respiration est la clé : c’est grâce à la respiration, notamment abdominale que vous pourrez atteindre des états permettant au plancher pelvien de se détendre et d’être dans un état optimal. C’est aussi via la respiration que vous pourrez engager les muscles pour affiner votre perception et utilisation de ceux-ci, de préférence accompagnées par un.e spécialiste.

Bougez ! : Il existe bien entendu des exercices spécifiques pour à la fois prendre conscience et optimiser le fonctionnement du plancher pelvien. Mais le plus important c’est de faire confiance à l’intelligence du corps et de bouger (yoga, sport, danse, marche…) constance et variété !

Pour un peu plus de détails

© Duvet Days

Le plancher pelvien : qu’est-ce que c’est ?

Le plancher pelvien féminin a 3 trous pour le rectum, le vagin, et le urètre. Il nous envoie de messages pour contrôler nos besoins et est intimement lié aux muscles du bassin. Étant donné que les femmes peuvent accoucher, le plancher pelvien est fait de façon à pouvoir s’étirer et se replier. Le périnée est l’espace situé entre l’entrée du vagin et l’anus.

Exercices de sensation :

Allongée sur le dos, jambes pliées avec les genoux vers le plafond, pratiquez d’abord quelques respirations abdominales (au moins 2 à 3 minutes). Puis contraction, relâchement dans l’ordre du rectum, puis vagin, puis méat urinaire. Poursuivre avec contraction et relâchement des 3 régions en même temps.
Cet exercice vise à affiner la sensation des muscles du plancher pelvien et leur engagement.

Le bassin:

le bassin féminin est toujours plus large, plus court, un coccyx plus flexible et droit, avec un os pubien plus incliné, plus de distance entre les ischions, et les capsules de la hanche sont légèrement plus face.

sans vous abreuver avec tous les (nombreux) muscles intervenant dans cette zone centrale du corps, nous pouvons en retenir certains principaux: iliaque, psoas, adducteurs, pyramidal (piriformis), TFL, ainsi que les différents fessiers…

Pourquoi c’est tellement important ?

Lire à la place de « normal »: « optimale »

Vous pouvez observer votre posture dans un miroir, et faire des petits checks durant la journée pour voir comment vous positionnez votre corps.
Une mauvaise posture entraîne une pression inutile dans les organes et le plancher pelvien. La posture neutre est optimale pour contrer la gravité et la pression.

La clé est dans la respiration

Dans le bassin, d’arrière en avant nous trouvons le sacrum, plus le rectum, l’utérus qui tient par ligaments au bassin, la vessie et l’os du pubis. Tout cela dans un espace plutôt réduit.
Donc les pressions des uns et des autres ont des répercussions importantes qui peuvent se traduire par exemple en maux de dos chroniques, alors qu’en fait à la base ça peut être un problème de constipation chronique ou une inflammation de l’utérus, etc.

Vers l’état Rest & Digest : de l’importance du diaphragme:

Le diaphragme

Le diaphragme est un guide. Il sépare le thorax de l’abdomen, tout en les reliant. Physiologiquement, c’est lui qui nous maintient en vie ! Ce muscle nous aide à stabiliser notre centre, il anticipe le mouvement. Il envoi des messages à l’oreille interne pour aider avec l’équilibre. Et par son action de pression et relâchement, il masse les organes internes et les intestins.
D’où le lien direct de votre respiration avec votre digestion. Le diaphragme descend lorsqu’on inspire, provoquant une expansion de la ceinture abdominale. Cela aide aussi à détendre les organes reproducteurs et leur fonctionnement est aussi amélioré.

Lorsque nous respirons correctement, on active le système nerveux central en mode parasympathique : c’est à dire qu’on va favoriser la digestion et le repos (Vs sympathique « fight or flight » réponse combat, fuite). C’est sous ce mode qu’on a un véritable effet anti-stress.

Nous favorisons notre capacité d’apprentissage. Lorsque nous sommes en mode « sympathique », le cerveau est trop occupé à gérer les urgences, le stress. Or, si nous sommes en mode « parasympathique », alors le cerveau peut apprendre de nouvelles choses.

Dysfonctionnements courants

Le plancher pelvien est fait pour protéger et envoyer des messages en cas de problème. On peut donc parfois le sur-investir pour éviter la douleur.

Si on parle rapidement des problèmes les plus courants on peut citer :

*constipation : n’oubliez pas de boire de l’eau, manger des légumes, d’avoir une bonne posture aux toilettes, de faire des respirations abdominales et de ne pas attendre plus de 11 minutes après le signal d’envie d’aller à la selle.

*fuites
*hyper-contraction abdominale
*hyper-contraction du plancher pelvien (notamment après un traumatisme) – peut provoquer aussi des fuites urinaires / gazeuses

Exercer le périnée

Il est important de comprendre que les muscles du plancher pelvien, comme tous les autres muscles doivent avoir la capacité de s’engager, mais aussi de se détendre, et de supporter de la pression. Donc tout comme si vous voulez vous faire des biceps, vous ne vous baladez pas le bras plié tout le temps, c’est la même chose pour le plancher pelvien. Il faut à la fois apprendre à le détendre, et à l’engager.

Vous pouvez chercher autour de vous un accompagnement spécifique en cas de besoin: sage-femme, kiné, cours de yoga en individuel…

Et le Yoga dans tout ça ?

Le rôle du périnée dans la tradition du yoga se situe à un niveau plus subtil. Il a à voir avec l’énergie.
Nous avons une énergie vitale qu’on appelle « prana ». Et cette énergie ensuite, selon sa fonction dans le corps, a différentes appellations. Cette énergie se voit influencée et influence le corps physique. Donc le bon fonctionnement purement anatomique du plancher pelvien est essentiel.

Sans trop rentrer dans les détails, nous trouvons un point souvent cité dans la pratique de yoga qui s’appelle « mula bandha ». « Mula » veut dire racine, et « bandha » se traduit communément par verrou.
Le mouvement descendant de cette énergie pratique subtile, s’appelle « apana ». Ce courant descendant ramène la conscience humaine vers le bas, vers les besoins les plus instinctifs: désir, léthargie, paresse, etc.
Mula bandha a le rôle essentiel de bloquer ce mouvement descendant de façon à faire remonter l’énergie vitale ou prana et acquérir une conscience plus éveillée.

C’est donc dans les pratiques plus avancées, lorsqu’on atteint un certain niveau de pratique physique et spirituelle, que l’on peut véritablement parler d’engager ou pas « mula bandha ».

Vous pouvez en savoir plus sur les bandhas avec cet article.

D’un point de vue toujours énergétique, dans la zone du plancher pelvien se trouvent les deux premiers chakras.

Pour faire court, visualisez un réseau électrique, les nadis sont les fils conduisant l’énergie vitale (prana shakti) et l’énergie mentale (manas shakti), et les chakras des sortes des carrefours plus ou moins importants.

Parmi ces nadis, trois sont particulièrement importants. Ils sont Ida, Pingala et Sushumna.

Ida (gauche): considéré comme le canal lunaire, il contrôle les activités du mental.

Pingala (droite): considéré comme le canal solaire, il contrôle les activités physiques.

Sushumna est le canal central dans lequel circule l’énergie spirituelle ou Kundalini.

C’est lorsque l’énergie pranique ou vitale, l’énergie mentale et l’énergie spirituelle se rencontrent, qu’on peut parler de chakras.

Le premier est donc Muladhara Chakra, ou le chakra racine, et se trouve au niveau du coccyx, périnée, et l’anus
Élément: terre
Couleur: rouge
Sens: Odorat
Organe: Nez
Régit la solidité du corps, nos besoins basiques

Et le second est Svadishthana Chakra, entre le sacrum et l’os du pubis
Élément: eau
Couleur: Orange
Sens: Goût
Organe: Langue
Régit la circulation du sang et de l’énergie, la famille, la créativité, les relations, les émotions.

Lorsque vous pratiquez les asanas (postures), vous pouvez avoir à l’esprit le fait que l’engagement conscient de votre plancher pelvien pendant certaines postures va permettre plus de stabilité, vous aider à ramener votre conscience au niveau du corps, et vous connecter à la respiration. Mais pensez également à le relâcher, et faites confiance à votre corps !

Les hanches et le bassin

Une des raisons principales pour travailler profondément l’articulation des hanches en yoga est celle de libérer le bas du dos, améliorer ainsi la posture et avoir un meilleur équilibre général entre le haut et le bas du corps.

Comme vous le savez, nous ne pouvons pas réellement isoler une action. Notre action sur nos hanches aura des conséquences sur toute la posture, sur les épaules par exemple. Donc il est nécessaire de toujours envisager votre pratique comme globale.

D’abord d’un point de vue physique, mais on peut aussi être sensibles aux sensations plus subtiles, énergétiques et émotionnelles.

Selon le tantrisme hindou qui donne naissance à la théorie des chakras, le bassin y est associé aux deux premiers. Le chakra racine Muladhara charka et le second, Svadisthana chakra. Ils seraient en lien avec nos racines et nos besoins primaires et aussi avec nos émotions, notre créativité et le plaisir. Les éléments associés sont Terre pour le premier et Eau pour le second. L’élément de ce centre est l’eau et la planète Lune. Tout ce qui est liquide dans notre corps (lymphe, glandes, larmes, sang, fluides) va être affecté par notre travail conscient sur cette zone, qui aura également une influence sur nos états émotionnels.


D’un point de vue anatomique, en yoga, nous sollicitons les hanches dans pratiquement toutes les postures. C’est une articulation qui a des multiples mouvements avec plus de 20 muscles qui y passent. Abducteurs, adducteurs, fléchisseurs, extenseurs, rotateurs…
Lorsque nous assouplissons les hanches nous améliorons notre posture au quotidien et soulageons le dos. Cet assouplissement va de paire avec la stabilisation du « centre » et des muscles abdominaux.

aperçu de l’articulation de la hanche, vue de face

Mais s’il y a une chose à retenir, c’est que nous n’avons pas tous.tes la même structure. J’en parlais dans l’article sur les articulations. Certaines de nos limitations peuvent être liées simplement à notre squelette, et pas forcément à notre souplesse. Et lorsqu’on travaille sur la souplesse, il ne faut jamais oublier de travailler aussi le renforcement, au risque de se blesser, ou de créer de faiblesses à long terme.

Les grands mouvements de la hanches /bassin sont:

Inclinaison du bassin : sur le même plan, comme dans un « déhanché ».

Flexion: rapprochement du torse et des cuisses, comme dans bālāsana, la posture de l’enfant

différents squelettes en flexion avant de la hanche – Paul Grilley

Extension: jambes derrière le torse, comme dans salabhāsana, la sauterelle

Adduction: les jambes l’une vers l’autre, comme dans garudāsana, l’aigle

Abduction: les jambes loin l’une de l’autre, comme dans prasarita padottāsana, la flexion avant jambes écartées

différents squelettes en abduction du fémur – Paul Grilley

Rotation Interne: lorsque l’intérieur des cuisses vont l’un vers l’autre, comme dans virasana, assise à genoux, bassin entre les deux pieds.

Rotation Externe: l’intérieur des cuisses s’éloignent l’un de autre comme dans baddha konāsana, le papillon

Souvent ces mouvements sont combinés.

La façon dont nous abordons les mouvements visant à ouvrir les hanches peut nous parler de nous mêmes, et il est conseillé d’approcher toutes ces postures, surtout les plus difficiles pour vous, avec détachement, en vous laissant aller, et en acceptant l’endroit où vous vous trouvez actuellement. La respiration fera son travail doucement et sur la longueur.

Dans toute pratique de Hatha Yoga équilibrée, il y aura suffisamment de postures travaillant les hanches, donc il n’est pas nécessaire d’insister sur une pratique spécifique en dehors d’ateliers ou stages ponctuels, à moins d’avoir une raison particulière pour le faire. Le tout est de connaître votre corps, établir clairement votre but et vous donner les moyens pour y parvenir, à l’aide notamment d’un.e professeur.e.

Pour aller plus loin je vous invite à consulter notamment:

– l’ouvrage de Blandine Calais-Germain « Anatomie pour le Mouvement ».

Des vidéos anatomie expliqués

– En anglais:
http://anatomyzone.com/
https://www.visiblebody.com/learn/skeleton/joints-and-ligaments
https://www.jasonyoga.com/2016/01/17/yoga-and-your-hips-part-iii/
https://www.ekhartyoga.com/articles/anatomy/yoga-hip-openers

Bonne exploration, et bonne pratique.

Les nadis et les chakras

nadis

Visualisez un réseau électrique parcourant le corps: les nadis sont les fils conduisant l’énergie vitale (prana shakti) et l’énergie mentale (manas shakti), et les chakras sont des sortes des carrefours plus ou moins importants. D’après le Tantra, nous avons 72000 nadis dans le corps.

Parmi ces nadis, trois sont particulièrement importants. Ils sont ida, pingala et sushumna.

Ida (gauche): considéré comme le canal lunaire, il contrôle les activités du mental.

Pingala (droite): considéré comme le canal solaire, il contrôle les activités physiques.

Sushumna est le canal central dans lequel circule l’énergie spirituelle ou Kundalini.

C’est lorsque l’énergie pranique ou vitale, l’énergie mentale et l’énergie spirituelle se rencontrent, qu’on parle de chakras.

Habituellement, notre Kundalini (on parle d’un serpent enroulé sur lui même à la base de la colonne pour symboliser cette énergie) est inactive, et l’énergie circule un peu comme le positif et le négatif, sans allumer les ampoules. Lorsque les 3 forces sont actives, alors on peut parler d’activation des chakras. C’est en soignant à la fois le négatif et le positif que la troisième force peut intervenir.

De cette énergie active dépend notre éveil spirituel, la compréhension de notre vrai nature et de la non dualité…

L’un des exercices pour équilibrer ces deux énergies est nadi shodhana ou la respiration alternée. Je vous en parlais vers la fin de cet article.

Les chakras

Le mot chakra, veut dire roue, mais on peut plutôt parler de vortex énergétique dans le cas de chakras cités ci-dessous.

MULADHARA CHAKRA : Physiquement logé à la toute base de la colonne, ce centre régit la solidité du corps, nos besoins basiques, nos racines.
Élément: terre
Couleur: rouge
Sens: Odorat
Organe: Nez
Bîja mantra: LAM

SVADISHTHANA CHAKRA :
Entre le sacrum et le ventre, ce centre régit la circulation du sang et de l’énergie, la famille, la créativité, les relations, la sexualité.
Élément: Eau
Couleur: Orange
Sens: Goût
Organe: Langue
Bîja mantra: VAM

MANIPURA CHAKRA :
Entre le nombril et la colonne lombaire, nous cumulons ici des tensions liées à la peur et l’anxiété. C’est la zone de feu, de combustion, de chaleur. Régit la digestion, les formes, les couleurs, le sens du moi (ego).
Élément: Feu
Couleur: Jaune
Sens: Vue
Organe: Yeux
Bîja mantra: RAM

ANAHATA CHAKRA:
Au niveau de la poitrine : ici on a les poumons, le coeur, le diaphragme. Régit l’équilibre entre les chakras inférieurs et supérieurs, le gros et le subtil. L’amour qu’il évoque est inconditionnel. Ce qui bloque ici est lié aux tracas de la vie et les problèmes avec nos proches, stagnant dans les bronches.
Élément: Air
Couleur: Vert
Sens: Toucher
Organe: Peau
Bîja mantra: YAM

VISHUDDI CHAKRA:
Il loge dans la région de la gorge. Régit la connaissance, la communication intérieure.
Élément: Akasha, traduit par éther.
Couleur: Bleu
Sens: Ouïe
Organe: Oreilles
Bîja mantra: HAM

AJNA CHAKRA:
Au niveau du troisième oeil, entre les deux sourcils. Régit l’intuition – cessation de la dualité.
Élément: Tous les léments sont présents en essence.
Couleur: Indigo
Bîja mantra: OM

SAHASRARA CHAKRA:
Situé sur le sommet du crâne, là où il y a la fontanelle. C’est notre couronne, reliée aux étoiles, à la lune, qui sont en rapport avec ce centre.
Ce chakra ne s’active que lorsque la Kundalini s’éveille et les autres chakras sont traversés et équilibrés. C’est le chakra de l’Éveil spirituel.

Il existe différentes sources et textes sur la question des chakras, et on est invité.e.s à se faire une idée en expérimentant et lisant le plus possible à ce sujet. Étant des éléments énergétiques, ce n’est que votre expérience qui pourra guider votre réelle connaissance. Il existe des méditations sur les chakras, dont ma préférée est celle avec les bīja mantras, dont vous avez ici un exemple.
Dans le cours de Yoga Nidra, on explore également nos sensations liées à ces centres.

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