Catégorie : pratique personnelle

détendre et fortifier la zone du cou et des épaules

Vous le savez, notre mode de vie moderne (écrans, bureaux) font que nous cumulons des tensions dans le cou et les épaules…

Une expression comme « porter le monde sur les épaules » est lourde de sens et de symbolisme, les épaules ont à voir avec le sens de la responsabilité.

Dans le corps,  tout est en rapport. Il faut donc envisager celui-ci dans sa globalité. Si vous avez un souci particulier au cou ou aux épaules, rapprochez vous d’un spécialiste pour un diagnostique.

Cependant, lorsque nous n’avons pas de pathologie, mais simplement des tensions cumulées, il y a des exercices à répéter chez soi pour des réels bénéfices.

Quelques conseils essentiels:

  • Ayez toujours à l’esprit le respect de votre corps et de votre ressenti, ne faites rien qui provoque de la douleur.
  • Il vaut mieux voir tous les exercices ci-dessous avec un professeur de hatha yoga avant de les réaliser soi-même. Je ne donne pas les détails des postures mais simplement des indications pour des personnes ayant déjà une pratique.
  • Restez au moins 5 respirations dans chaque posture.
  • Comme tout, c’est avec la pratique régulière qu’on acquière des réels bénéfices!
  • Les postures indiquées ci-dessous sont toutes axées sur cette partie du corps, il n’est pas nécessaire – ni même conseillé – de les prendre comme une séquence à respecter, mais simplement vous pouvez choisir quelques postures d’étirement/assouplissement, puis ajouter quelques postures pour travailler les muscles, et toujours finir par une relaxation.

Commencez simplement assis dans une posture confortable qui permette d’avoir un dos long. Prenez conscience de votre respiration pendant quelques minutes et concentrez vous sur l’air qui rentre et sort de vos narines.

Ressentez tout votre dos, depuis la base de votre assise jusqu’au sommet du crâne. Poussez celui-ci vers le haut comme si vous souteniez un panier.

Bras de garudāsana ou la posture de l’aigle. Bras droit sur bras gauche, incliner les avant-bras à droite, incliner l’oreille vers l’épaule gauche. (Dans l’image la posture est faite debout, vous pouvez la faire assis).

 

Relâchez les bras. Faites de l’autre côté, soit bras gauche sur bras droite, inclinaison à gauche des avant-bras, inclinaison à droite de l’oreille droite.

Pensez à garder pendant la posture les bras parallèles au plancher, les coudes loin de vous et les épaules basses.

 

Attrapez ensuite vos coudes derrière le dos. Puis tendez vos bras et entrelacez les doigts.

Le poing fermé, emmenez vos deux bras vers la droite, le poing au niveau de votre taille, puis inclinez la tête à droite. Revenez au centre.

Etirez les bras derrière vous, et faites de l’autre côté.

A quatre pattes, faites des étirements dos creux/dos rond. Puis, placez vos coudes là où étaient vos poignets et à partir de là, tendez les bras et descendez la poitrine vers le tapis.

Assis sur les talons, bras droit tendu vers la gauche, le soutenir avec le bras gauche au niveau du coude. Le bras droit est en opposition à la fois la main vers la gauche, l’épaule en retrait.

Faites les deux côtés.

Adho Mukha Svanāsana ou chien tête en bas. Puis rapprocher les mains des pieds, attraper les coudes en relâchant le buste vers l’avant. Puis plier les genoux pour remonter en déroulant le dos, la tête remonte en dernier.

 

Tadāsana

Attraper l’oreille gauche avec le bras droit. Le bras gauche à la hanche. Puis inverser. Ne pas insister sur l’inclinaison de la tête, faites le strictement nécessaire pour ressentir un étirement du cou. (sur la photo mes pieds sont pas tout à fait parallèles, ne faites pas de même!).

Vous pouvez ici enchaîner avec parsvakonāsana / parivrita parsvakonāsana ou trikonāsana / parivrita trikonāsana, en gardant une attention particulière au positionnement de vos épaules.

Une excellente posture pour muscler les épaules, est vashistāsana. Faites bien attention pour celle-ci, il faut avoir déjà une certaine expérience, bien engager les abdominaux, pousser les hanches vers le plafond. Vous pouvez mettre la jambe supérieure en appui devant vous pour plus de stabilité. Attention à la nuque, vous pouvez regarder soit vers la main en bas, soit en face, soit vers la main en haut.

Sur le ventre, bhujangāsana et urdva mukha svanāsana.

 

Bien faire attention à engager votre centre, le pubis reste au sol, les jambes légèrement écartées. les épaules sont loin des oreilles, coudes l’un vers l’autre dans bhujangāsana (cobra). Les appuis sont sur le dos des pieds et les poignets dans urdva mukha svanāsana (chien tête en haut). Bien engager les épaules qui sont exactement au dessus des poignets et loin loin loin très loin des oreilles.

 

Un autre étirement peut se faire avec les jambes écartés, buste penché en avant  un peu comme pour prasarita padottanāsana mais jambes moins écartées. On saisit la cheville opposée et on cherche à regarder sous l’aisselle de l’autre bras qui est devant… plus facile à faire qu’à expliquer 😉

Prenez Adho Mukha Svanāsana, puis, pour muscler les épaules vous pouvez réaliser l’exercice suivant, en engageant bien les abdominaux et à condition de toujours repousser le sol avec les avant bras pour ne pas contracter les épaules au lieu de les muscler, ce qui serait dommage.

Matsyakrīda ou le dauphin:

A genoux avec orteils crochetés, attrapez vos coudes et posez-les devant vos genoux, puis écartez vos avant-bras pour entrelacer les doigts des mains:

Poussez les fesses vers le plafond, résistez à l’envie de vous effondrer, poussez le sol avec vos avant-bras, serrez les abdominaux.

Vous pouvez vous en tenir à ça et y rester quelques respirations, ou ajouter un mouvement du menton vers vos mains (jambes tendues) à l’inspire, et de retour regard vers vos pieds à l’expire:


Reposez vous en bālāsana, la posture de l’enfant:

Une autre posture star pour les épaules et aussi, si faite dans son intégralité, pour les hanches, c’est gomukhāsana, à faire des deux côtés:

Sur le dos, effectuez en dynamique de 3 à 5 demi-ponts ou setubandhāsana.

Si vous avez déjà une maîtrise des postures suivantes, vous pouvez compléter votre séance par:

salamba sarvangāsana ou la chandelle (bien veiller à avoir les cervicales libres, les coudes écartés largeur des épaules pas plus, et cherchez une verticale entre vos épaules, votre bassin et vos pieds).

Vous pouvez poursuivre par halāsana ou la charrue et finir cette séquence avec matsyāsana ou le poisson. Attention dans cette dernière à ne pas mettre du poids sur la tête, le poids est sur les hanches et les avant bras. Vous devez impérativement avoir pratiqué ces postures avec un professeur avant de les réaliser à la maison.


Pour finir, vous pouvez réaliser sirsāsana, faisant bien attention à repousser le sol avec vos avant-bras et à engager tout le centre. Il est fortement conseillé de maîtriser d’abord la posture avec les jambes pliées vers la poitrine:

avant de poursuivre en étirant les jambes vers le ciel, jambes actives jusqu’au bout. Redescendez en repliant les jambes vers la poitrine et restez en bālāsana quelques instants.

Et surtout, faites un long savāsana avec jambes et bras écartés, au moins 7 minutes. C’est la partie la plus importante de votre pratique!

N’hésitez pas à laisser vos commentaires ou questions.

Bonne pratique

 

l’automne est arrivé

Et Winter is coming… dans la nature tout est en changement constant. Nous éprouvons tous les changements des saisons. Depuis quelques jours, les températures ont baissé, les teintes ocre et marron pointent dans les arbres, et, vous avez peut être remarqué chez vous une baisse de vitalité, voire un changement radical dans votre énergie.

C’est normal. Nos corps sont tout aussi sensibles aux saisons que le reste de la nature. Sauf qu’on aimerait continuer d’être et d’agir exactement pareil toute l’année, voire on y est contraints par nos horaires de travail, les exigences du quotidien qui ne font aucun cas des modalités saisonnières.

Le printemps comme l’automne sont deux périodes de transition extrêmement importantes et il ne faut pas négliger son corps pour s’assurer une tenue et une énergie stable dans les mois qui suivent. Heureusement, vous le savez certainement, il y a beaucoup de ressources pour aider à s’adapter aux changements.

Avec une hygiène de vie et une alimentation équilibrée qui privilégie les fruits et légumes de saison, le yoga est une excellente ressource pour affronter cette période particulière. Une période de transformation où l’on se prépare au repos de l’hiver. Selon l’Ayurveda*, les principales caractéristiques de l’automne sont le froid, la mobilité, la sécheresse… Dans le cadre d’un cours de yoga, à travers un choix particulier d’asanas (postures), des exercices de respiration, et une approche en douceur des enchaînements, on peut équilibrer le corps vers plus de chaleur et de stabilité.

Une pratique régulière permet de nourrir le corps et l’esprit sans puiser dans les réserves. Vous pouvez commencer par un cours particulier 😉

 

*médecine holistique d’origine indienne. Considérée comme la mère de toutes les médecines

pourquoi Ananta?

J’ai choisi le mot Ananta (sanskrit) pour diverses raisons. La plus valable à mon sens c’est par intuition. La première fois que je l’ai entendu, lors d’un cours de philosophie, il est resté gravé dans ma mémoire. La sonorité et la vibration de ce mot résonnent vraiment en moi.

Ananta a plusieurs significations en sanskrit. Comme un adjectif c’est l’infini, sans limites, l’expansion constante. Comme nom féminin, c’est la terre, le nombre 1, l’un des noms de Parvati. Il peut désigner aussi le ciel et l’atmosphère.

Comme nom masculin, il désigne la lettre ā, des nombreux noms de Vishnu. Mais désigne aussi, entre autres entités, mon préféré: le serpent cosmique (Ananta Shesha, qui a, lui aussi, plusieurs noms). Ananta Shesha serait ce qui reste lors que tout cesse d’exister, il ne peut pas être détruit car il n’est pas sujet aux transformations de ce monde.

Vishnu donc se repose sur ce serpent (qui a 5, 7 ou 1000 têtes selon les sources) entre deux ères de la création. Pendant qu’il dort, un lotus sort de son nombril qui donne naissance à Brahma qui va créer le monde. Puis Vishnu s’éveille et contemple cette nouvelle création.

Ce mythe donne naissance à une posture de yoga: anantāsana. B.K.S. Iyengar nous dit qu’une statue de Vishnu dans cette posture de contemplation se trouve dans un temple en Inde du Sud dédié à Ananta Padmanabha. Outre la photo à la Une de ce post, la forme la plus répandue est avec la jambe perpendiculaire au sol.

anantasana neuf

Selon un autre mythe trouvé ici, Ananta en tant que serpent cosmique a épié Parvati pendant que Shiva lui apprenait le yoga. Alors pour le punir d’avoir écouté en cachette, Shiva le « condamne » à transmettre le yoga aux humains. C’est pour cela qu’il prend la forme de Patañjali qui a codifié les Yoga Sutras.

J’aime comme le sanskrit ne permet pas de réduire un mot à un sens unique, mais propose toujours des gammes et des facettes qui parfois n’ont même rien à voir en apparence. Et je trouve que c’est une belle façon de se représenter le monde.

Si je devais résumer pourquoi j’ai choisi Ananta, je pense que c’est cette idée de ce qui reste une fois qu’on s’est débarrassés de tout ce qui fait obstacle dans notre vie. Je trouve que cela fait écho dans la recherche de « qui suis-je ». Même si elle doit passer par une observation attentive, la clé n’est pas dans le cumul de nouvelles connaissances, mais au contraire comme pour un oignon, dans le dépouillement des couches superposées.

est-ce que le hatha yoga est fait pour moi?

Le « yoga » est très vaste et mérite une étude approfondie sous tous ses aspects, mais on peut dire que le mot yoga signifie lier, unir, concentrer son attention, union, communion. On peut donc penser le yoga comme l’union du corps et de l’esprit, mais aussi du corps, de l’esprit, et de l’univers.

Le yoga est l’un des systèmes de la philosophie hindoue. Ses lignes ont été compilées par Patañjali au IIe siècle av. J.-C. comme une méthode pour atteindre la libération spirituelle. La forme « hatha » daterait plutôt du XIIe siècle et met l’accent sur l’union des opposés. Elle fait partie du Rāja yoga ou yoga « royal ».

En occident, globalement le hatha yoga est conçu comme à la fois une pratique des asana (postures), mais aussi d’exercices de respiration prāṇayāma et de méditation, dans le but de mieux gérer le stress, de se ressourcer, et aussi d’entretenir son corps.

En pratique, dans un cours d’une heure et demi, vous aurez une large majorité du temps consacré à la pratique des asana (postures). Beaucoup dépend du professeur, mais aussi du lieu, du temps, de votre état d’esprit au moment de la pratique, alors pour savoir si un cours de yoga est fait pour vous, il faut essayer! et plutôt plusieurs fois qu’une.

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